La brume se dissipe sur la morne planèze.
C'est alors que se dévoile la Cité des Vents
Maculée en son sein de vagues sanglantes
Orchestrées par Garlan, à la solde des Anglais.
Dans cet inexpiable conflit qui embrasse les siècles
Il parcourt nos terres de ses redoutables chevauchées.
L'heure du drame allait sonner:
Les troupes du bâtard [Garlan] s'emparent et mettent à sac
Alleuze, fief majestueux, à la lisière de la vallée.
Repère de brigands, cuirassé comme une forteresse
Des entrailles du donjon
Souffle un vent de terreur
Sur l'âpre cité vivant dans les affres.
Menacée de jour comme de nuit
Coupée du plat pays par de longs blocus
Sans cesse angoissée par les risques de trahison.
Le «bossu» [Garlan] conduit des raids dans les campagnes environnantes, incendiant chaumières et récoltes.
Le capitaine [Garlan] abandonne la contrée à prix d'or,
Poursuivant sa belliqueuse épopée dans les terres du sud
Où sa trace disparaît de nos chroniques.
Les villageois mettent fin à ce spectacle sordide
Embrasent le château, dont il ne reste que des ruines
Et mettent un terme à leur asservissement.
La ville connut les temps les plus noirs
Mais aussi ses plus belles heures de gloire.
Résistant à tous les assauts
Au prix de constants sacrifices
On fêtait «la vuide des montagnes».